eXistenZ
Au moment de la sortie en salles du film, les critiques de ciné ont reproché à David Cronenberg (le réalisateur) de faire un film "grand public". Je n'ai jamais compris ce qu'ils voulaient dire par là. David Cronenberg n'a à mon avis jamais voulu faire des films réservés à la pseudo "élite culturelle". Ses films (Crash, La mouche, Dead zone, entre autres...) sont intelligents et traitent de phénomènes de sociétés par l'intermédiaire de métaphores.
eXistenZ a bien entendu été comparé à Matrix (film par ailleurs excellent) sous prétexte que les deux films parlent de réalité virtuelle. Pourtant c'est bien leur seul point commun. eXistenZ ne repose ni sur des effets spéciaux sonores sur 360°, ni sur des effets spéciaux de ralenti (le fameux bullet-time, ou comment Keanu Reeves échappe à une rafale de balles), ni sur une musique hard-rock complètement dans le vent.
Il reste un très bon film de science fiction original et bien réalisé.
Zone 1
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Zone 2
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Editeur | Miramax (Dimension) | Pathé |
Image | Format respecté (1.85) 16 / 9 | Format respecté (1.85) 16 / 9 |
Son | Anglais (DD 5.1) | Anglais et Français (DD 2.0) |
Bonus | Bande annonce recadrée | Filmographies |
Zone 1
Zone 2
L'expression "C'est le jour et la nuit" prend tout son sens ici, puisque le zone 2 présente un étalonnage curieux qui nous fait croire que la scène se passe au petit matin, alors que sur le zone 1 il s'agit bien d'une nuit noire.
La difference étant présente tout le long du film, on peut affirmer que le zone 2 est beaucoup trop clair, mais que le zone 1 est peut-être un peu trop sombre, la verité qui se trouve entre les deux, est toutefois plus proche du zone 1.
Zone 1
Zone 2
Outre l'écart de luminosité, la différence de définition est encore plus frappante : voir les brins de paille sur cette capture, ou encore les visages des acteurs. Lors de gros plans, ces derniers ont une peau lissée sur le zone 2, alors que le zone 1 ne leur fait pas de cadeaux en dévoilant chaque imperfection de leur peau, car l'image du zone 1 est dure et contrastée. Le contraste du master déjà très propre a apparemment été boosté artificiellement, mais la compression bien mieux maitrisée y est également pour quelque chose.
Enfin, il est curieux de voir que chaque DVD presente un cadrage différent alors qu'ils sont tous deux au format "respecté" 1.85.
Alors que le zone 1 ne contient que le film en version originale, mais en DD 5.1, le zone 2 contient la version originale ainsi que la version originale ........ uniquement en dolby surround 2.0 ! Bravo Pathé ! Autrement dit, si vous êtes equipés d'un ampli dolby digital vous ne pourrez pas profiter de la stéréo arrière et des basses assez impressionnantes qui parsèment le film (surtout vers la fin).
A noter que le DVD zone 1 canadien, édité par Atlantis, contient le film en version française et en version originale en DD 5.1, vec des sous titres français et anglais.
Les deux éditions sont tout simplement lamentables : une bande annonce recadrée pour le zone 1 (conçue par des personnes qui n'ont visiblement jamais vu le film) et une unique petite filmographie (de David Cronenberg) pour le zone 2. On est bien loin des capacités du DVD surtout que :
le DVD zone 1 canadien d'Atlantis bénéficie de trois commentaires audio (de David Cronenberg, du directeur de la photographie du film, et du compositeur), d'un making of et d'une bande annonce.
CONCLUSION
J'ai pour ma part acheté le zone 1 américain (aussi bien pour le son que pour l'image) refusant d'acheter un zone 2 à l'image médiocre et au son au format non respecté (dolby surround, donc).
Pourtant, le meilleur investissement est sans conteste le Zone 1 canadien, disponible, pour ceux que cela intéresserait, sur le site de Cinebox.
Zone 1
Zone 2